Fêter les 250 ans de la cathédrale le 20 septembre nous pousse à nous intéresser à la liturgie de la dédicace d’une église. Vous avez peut-être déjà remarqué que figurent 12 (ou 4) croix sur les murs de nos églises : il s’agit d’une trace visible de cette célébration qui compte parmi les plus solennelles et les plus significatives. C’est le Rituel de la dédicace (issu du Pontifical romain) édité en 1988 que l’on cite dans ce bref article.
« Dédicace » vient du latin, dedicatio qui signifie « consécration, inauguration ». Le dictionnaire Robert propose cette définition : « Consécration d’un édifice au culte ; fête annuelle en mémoire de la consécration d’une église ».
Les préliminaires du rituel débutent ainsi : « Par sa mort et sa résurrection, le Christ est devenu le temple véritable et parfait de la nouvelle Alliance, et a rassemblé le peuple qu’il s’est acquis. Ce peuple saint (…), c’est l’Église, c’est-à-dire le temple de Dieu bâti de pierres vivantes, où le Père est adoré en esprit et en vérité. C’est donc à juste titre qu’(…) on a appelé “église” l’édifice dans lequel la communauté chrétienne se rassemble (…) ».
La liturgie commence par l’entrée dans l’église (procession, entrée solennelle ou entrée simple) avec la remise de l’église (le bâtiment est remis par ceux qui ont œuvré à sa construction à l’évêque, ministre de la dédicace) et l’aspersion (l’assemblée, les murs de l’église et l’autel sont aspergés).
Vient ensuite la liturgie de la Parole avec les lectures propres. On lit toujours Ne 8, 1-4a.5-6.8-10 « où est décrit le peuple de Jérusalem rassemblé auprès du scribe Esdras pour entendre proclamer la loi de Dieu ». Après l’homélie, le Symbole est récité.
La liturgie se poursuit par la litanie des saints, suivie de la déposition des reliques sous l’autel. L’évêque récite ensuite la prière de dédicace avant d’oindre à 12 endroits les murs de l’église (l’église est à l’image de la cité sainte, Jérusalem) et l’autel (devenant ainsi le symbole du Christ). Viennent encore l’encensement de l’autel, de la nef et de l’assemblée (« temple vivant dans lequel chacun est un autel spirituel »), la parure et, puis, l’illumination de l’autel (« Christ est la lumière (…) dont la clarté fait resplendir l’Église et par elle toute la famille des hommes »).
On célèbre enfin l’Eucharistie, « ce qui est la partie principale de tout le rite, et aussi la plus ancienne. » Il nous faut également souligner le parallèle entre le rituel de la dédicace et les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême-aspersion, confirmation-onction, eucharistie-source et sommet).
Fêtons la dédicace de la cathédrale dans le diocèse tout entier ! En effet, c’est « toute la vie pastorale et sacramentelle du diocèse qui est placée sous la responsabilité de l’évêque, successeur des apôtres » (PDBF).
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Formulaire – ProprePour télécharger les lectures prévues pour la fête de la décicace de la cathédrale Saint-Aubain, cliquez ci-dessous :
Lectures (20-09)Pour télécharger le psaume composé par Firmin Decerf à cette occasion, cliquez ci-dessous :
Psaume 83Illustration : une des douze croix de la cathédrale Saint-Aubain. © M.B.