Le 22 juin dernier, le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a rendu public un décret (Prot. 232/23) qui spécifie les lectures à utiliser avec le formulaire 39 du Missel Romain : « Pour demander la chasteté ».
Vous pouvez télécharger le décret en cliquant ici.
Voici la note qui accompagne ce décret :
Note sur les lectures
pour la messe Ad postulandam continentiam
Dans l’Editio typica tertia du Missale Romanum, parmi les Missae ad diversa, on a ajouté le formulaire Ad postulandam continentiam (pag. 1141 ). C’est pourquoi il a été jugé opportun d’enrichir l’Ordo lectionum Missae avec l’indication de quelques lectures, selon la version – officielle pour l’usage liturgique – de la Nova Vulgata.
La Parole de Dieu inspire les textes euchologiques et, au moment de la célébration, elle devient « événement » qui, avec le don du Pain eucharistique, agit dans la vie des fidèles.
Le choix d’utiliser le formulaire Ad postulandam continentiam, en plus d’être motivé par une considération attentive de son utilité pastorale (cf. IGMR n. 369), doit toujours être éclairé par la Parole révélée, qui permet une compréhension vraie et profonde de ce que nous demandons.
Dans le Missel romain, le terme continentia est utilisé pour indiquer de manière générale tout ce que chaque baptisé est appelé à faire pour se revêtir du Christ (cf. Ga 3,27) en luttant contre toutes les formes de mal, en étant conscient que son propre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, un moyen de glorifier Dieu (cf. 1 Co 6,19), en marchant sur le chemin de la vie, sous la conduite de l’Esprit Saint (cf. Ga 5,25), en respectant les commandements divins ( cf. Sir 2, 20.21* ; cf. Ez 36,27), et de ne pas l’offenser en adhérant aux désirs et aux œuvres de la chair (cf. Ga 5,19).
Devenir lumière dans le Christ pour que les autres, voyant dans le chrétien une vie bonne à tous égards, et surtout dans la charité, glorifient Dieu (cf. Jn 15, 12-17), n’est pas seulement une œuvre humaine. Pour être et vivre du Christ, en crucifiant, sans aucun mépris pour le corps, sa propre chair avec ses passions et ses convoitises (cf. Ga 5,24), il faut demander et obtenir la grâce de vivre de l’Esprit Saint (cf. Ga 5,25), de recevoir un cœur nouveau et un esprit nouveau (cf. Ez 36,26), et de présenter notre corps à Dieu en toute occasion et dans toutes les conditions de vie comme une victime vivante et sainte, qui lui soit agréable (cf. fun 12,1).
Vivre dans la continence, c’est permettre à l’Esprit Saint de modeler en nous une chair qui soit les prémices de la gloire éternelle (cf. Post communionem du troisième Dimanche de Pâques et Catéchisme de l’Église Catholique, 1832).
* Les versets du livre de Ben Sira se réfèrent au texte de la Nova Vulgata. Veuillez noter la numérotation différente des traductions de chaque Conférence Épiscopale.
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