Samedi, 2e semaine de l’Avent
de la férie
Première lecture : Is 48, 17-19
Psaume : Ps 1, 1-2, 3, 4.6
Évangile : Mt 11, 16-19
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Homélie
Élie était ce prophète envoyé dans le royaume du Nord, le royaume d’Israël quand il y avait cette séparation : après Salomon, il y a eu le royaume du Sud, Juda, avec comme capitale Jérusalem et le royaume du Nord, Israël, avec comme capitale Samarie.
Élie était envoyé dans ce royaume du Nord, c’était un prophète de feu, qui brûlait, qui avait un énorme zèle pour l’amour du Seigneur et il n’a pas hésité à mettre sa vie en danger pour prêcher la conversion et dénoncer les injustices.
Jean-Baptiste, quant à lui, vient sauf qu’il n’est pas envoyé à Samarie, il prêche dans le désert, pour les gens issus du royaume du Sud, pourrait-on dire. Il prêche cette conversion nécessaire. En tout cas, ce désir de recevoir Jésus de l’accueillir. Jean-Baptiste n’est pas mieux ou moins bien reçu qu’Élie. Il y a des résistances. Il a souffert et, pour finir, il a même été tué. Élie, lui, n’aura pas été tué, mais il aura beaucoup souffert, il a dû s’exiler plusieurs fois.
Et donc, il est venu et il lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Le Seigneur aujourd’hui vient encore, il envoie encore de nombreux « Élie » à travers le monde. On pourrait dire que tous les apôtres, tous les disciples, toute personne qui annonce la Parole de Dieu est un peu comme Jean-Baptiste, un peu comme Élie : il ne fait que préparer le chemin du Seigneur.
Le Christ vient mais nous ne sommes pas – les prêtres, ceux qui annoncent l’évangile ou tout fidèle dans le fond – le Christ même si nous sommes appelés à être son image. Nous sommes un peu comme des Jean-Baptiste, envoyés. On voit bien que la Parole de Dieu ne touche pas tous les cœurs mais au moins certains.
Dans les lectures de cette semaine, nous avons constaté que la Parole de Dieu touche les pauvres, appelés Anawim dans l’Ancien Testament, qui désirent le Seigneur. Puissions-nous accueillir cette Parole et devenir des Jean-Baptiste qui annoncent cette Parole pour que le règne de Dieu vienne déjà dans notre cœur.
Abbé Xavier le Paige