Vendredi de la 32e semaine du Temps Ordinaire
Année paire • de la férie
Première lecture : 2 Jn 1a. 4-9
Psaume : Ps 118 (119), 1-2, 10-11, 17-18
Évangile : Lc 17, 26-37
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Homélie
Dans le passage d’évangile que nous venons d’accueillir, Jésus parle des jours du Fils de l’homme, du jour où le Fils de l’homme se révélera. Entendons par là : de sa seconde venue, celle que nous appelons de nos vœux lorsqu’après la consécration, nous disons : « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus ; nous célébrons ta résurrection ; nous attendons ta venue dans la gloire. »
Et Jésus parle de sa seconde venue, en termes de grandes catastrophes. Au jour où Noé entra dans l’arche, survint le déluge qui les fit tous périr. Ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. Au jour où Loth, neveu d’Abraham, sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de souffre qui les fit tous périr. Cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révéler.
À un autre endroit de l’Évangile, Jésus parle ainsi de son avènement à la fin des temps : « le soleil s’obscurcira, la lune ne brillera plus, les étoiles tomberont du ciel » (cf. Mt 24,29). Finis les soirs où l’on contemple le ciel étoilé ! Finis les clairs de lune ! Plus de soleil, alors qu’on n’en a pas trop en Belgique ! Comment Seigneur, alors que nous sommes en pleine pandémie, peux-tu en ajouter au cortège des souffrances de l’humanité ?
Dieu ne veut pas le malheur de l’homme, mais son bonheur. Dieu ne veut pas la mort de l’homme, mais qu’il vive. En réalité, les récits de la fin des temps, que propose traditionnellement la liturgie en fin d’année liturgique, sont écrits dans un genre littéraire particulier dont il faut tenir compte pour bien les lire.
Que retenir lorsque Jésus fait coïncider la fin des temps, qui sera l’heure de sa seconde venue, avec de grands bouleversements affectant tout l’univers ?
Deux choses. La première, c’est que, si nous voulons éviter la catastrophe, il s’agit de nous tenir prêts, prêts à l’accueillir lorsqu’il reviendra.
La deuxième, c’est que sa seconde venue sera un événement qui aura des répercussions cosmiques, des effets à l’échelle de l’univers. La première venue de Jésus, celle que célèbre la fête de Noël, nous a apporté le salut. Et la seconde venue de Jésus, celle de la consommation des siècles, sera plus belle encore : elle rendra manifestes les effets salvifiques à l’échelle de l’univers de la première venue. Pour le dire avec saint Paul, tout sera alors récapitulé en Christ (cf. Ep 1,10).
Frères et sœurs, recevons l’invitation pressante du Seigneur à la vigilance. Et que cette espérance nous habite : nous marchons vers un avenir, un avenir radieux. Si des détresses affectent notre humanité, ces douleurs sont celles d’un enfantement (cf. Rm 8,22).
+ Pierre Warin,
Chapelle de l’Évêché