Samedi, 1re semaine de l’Avent
de la férie
Première lecture : Is 30, 19-21.23-26
Psaume : 146 (147A), 1-2, 3-4, 5-6
Évangile : Mt 9, 35 – 10, 1.5a.6-8
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Homélie
Dimanche dernier dans l’évangile du portier, le Seigneur nous a invité à être un veilleur, un peu comme un scout toujours prêt. Un veilleur tourné vers l’espérance.
L’évangile de cette fin de semaine nous fait contempler Jésus qui est pris de compassion pour le pauvre. Il est pris de compassion aussi pour chacun de nous. Alors Jésus envoie ses disciples vers les brebis perdues. Oui, Jésus a envoyé ses disciples vers nous et, à travers le temps et l’histoire, il nous a trouvés.
En ce temps de l’Avent, Jésus que nous attendons, et peut-être même au sens fort – dans le sens que nous traversons un confinement qui nous empêche de célébrer comme on voudrait. Donc Jésus que nous attendons ne vient pas simplement combler nos cœurs de sa présence, mais il vient précisément pour nous envoyer en mission à notre tour vers les brebis perdues. Et Dieu sait combien elles sont nombreuses.
En cette fin de semaine, Jésus nous invite donc à allumer notre radar, il nous invite à repérer dans notre entourage où sont les brebis perdues. Peut-être est-ce nous-mêmes ? Et surtout où sont ces brebis perdues qui ne communiaient déjà pas avant le confinement, avant la pandémie ? Aller vers les brebis perdues demande donc une conversion de notre cœur. Un décentrement de soi, pour le dire autrement.
Ici, à Beauraing, le 17 décembre 1932, Marie a demandé aux cinq enfants que l’on vienne en pèlerinage. Lorsqu’on vient ici à Beauraing, on n’y trouve pas grand-chose si ce n’est un lieu pour prier, avec un lieu pour se confesser. Nous ne trouvons pas de grand bâtiment historique, nous ne trouvons pas une ville au passé exceptionnel à voir, mais ce n’est pas ça que Marie nous demande. En réalité, cette demande de Marie ne consiste pas en une visite – ce n’est pas venir à Beauraing pour lui rendre visite – mais pour que nous redécouvrions l’amour de son fils qui nous envoie vers les brebis perdues.
Nous sommes invités à un décentrement de soi et à entrer dans le message de Marie. Pour y arriver, lors de sa dernière apparition, le 3 janvier 1933, Marie nous a fait une promesse : « Je convertirai les pécheurs. » Nous sommes pécheurs, les brebis vers lesquelles nous sommes envoyés sont aussi pécheresses et Marie est là, à nos côtés.
C’est ainsi que, pleins de confiance, nous n’hésitons pas à demander que Marie vienne convertir le cœur du veilleur que nous sommes pour aller à la rencontre des très nombreuses brebis perdues aux quatre coins de notre monde. Entrons dans cette dynamique du veilleur qui devient un berger, un disciple. Demain, le Seigneur après nous avoir fait veilleurs, veut aussi nous faire prophètes.
Abbé Xavier le Paige