Pendant le temps pascal, certaines de nos communautés privilégient l’aspersion. Il s’agit en effet de la quatrième forme de la préparation pénitentielle,  sans doute moins connue et moins utilisée dans nos paroisses — bien qu’elle puisse se faire « aux messes dominicales (…) dans toutes les églises et oratoires » (Missel romain, p. 1373).

C’est au coeur de la nuit pascale que les catéchumènes, les adultes qui ont demandé à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne, seront baptisés. Pendant la vigile pascale, l’assemblée est
également invitée à rénover la profession de foi baptismale. Le temps pascal est donc le temps propice pour réaliser le geste de l’aspersion.

Citons brièvement Alain Roy à propos de ce geste : « Sans doute à cause de son origine monastique, l’aspersion avait conservé, durant les huit premiers siècles, le sens d’un rite pénitentiel qui purifie les lieux et les protège de toute mauvaise influence. Devenue un rite paroissial préparatoire à la messe dominicale, l’aspersion a revêtu progressivement un caractère baptismal. Le liturgiste Rupert de Deutz attestait au XIIe siècle : “Chaque dimanche, nous faisons l’aspersion, car dans la sainte veillée de ce premier dimanche [Pâques], la sainte Église célèbre le baptême d’une manière universelle.” Cette perspective baptismale a traversé les âges. Toute aspersion n’a de sens qu’en référence à l’immersion baptismale qui nous plonge dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ
en qui toute personne est appelée à une vie nouvelle. Cela se vérifie notamment lors de l’aspersion du corps dans les funérailles. L’eau a bien sûr un pouvoir de purification et de re-création. Mais pour les chrétiens, elle est symbole de vie et de mort. Et elle a une histoire » (Revue Vivre et célébrer, 2018).

Si l’on choisit l’aspersion, il est bon de rendre ce geste signifiant et d’éviter de le réaliser maladroitement – surtout lors des célébrations où un grand nombre de personnes peu habituées à la liturgie
sont présentes, notamment les premières communions ou la célébration de la confirmation des enfants. Le chant accompagnant le rite, il n’est pas utile de le réaliser de manière rapide.

Vous trouverez les rubriques et les textes nécessaires dans les compléments du Missel romain, aux pages 1373-1377 (nouvelle édition).

Voici une playlist de quelques chants qui peuvent accompagner ce rite :