Saint Josaphat, évêque et martyr, mémoire

Première lecture : Phm 7-20
Psaume : Ps 145 (146), 6c-7, 8-9a, 9bc-10
Évangile : Lc 17, 20-25

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Son royaume, c’est le cœur de l’homme

Le Règne de Dieu est au milieu de vous !

Voici une affirmation de Jésus qui arrive au bon moment. Oui, le règne de Dieu est au milieu de nous. Et ce règne c’est la présence même de Jésus en tant qu’il nous a sauvés. D’autant plus que nous vivons aujourd’hui après la résurrection de Jésus. Et le royaume où peut s’exercer le règne de Dieu, c’est le cœur de l’homme, notre cœur ! Ce règne n’est donc pas dans les réalités sensibles et encore moins à travers un messie politique.

Tous ou presque, nous attendons le Messie ou un messie, une sorte de magicien qui va tout régler, donner du travail à tout le monde et contenter les envies de chacun… Nous avons tous une tendance à transformer Dieu en ticket gagnant du Lotto… Et en fin de compte, le Messie que nous attendons n’est même pas le Messie. Pour nous, chrétiens, il est essentiel de prendre conscience que celui qu’on attend est déjà venu et qu’il EST là.

Une fois que nous avons réalisé cela, nous devons affronter une autre erreur. Elle consiste à voir le Royaume comme seulement intérieur à nous. Ainsi « on traduit parfois le v. 21 par en vous, mais cette traduction à l’inconvénient de faire du Règne de Dieu une réalité seulement intérieure et privée. Pour Jésus, ce Règne qui concerne tout le peuple de Dieu est présent en fait dans son action de salut. Il est à notre portée » (note de la T.O.B.).

Au cœur de la pandémie que nous vivons, au cœur de toutes ces restrictions de liberté souvent mal vécues, Jésus nous rappelle que son Royaume est bien au milieu de nous. Non, il ne tient pas dans l’élection d’un candidat ou un autre, ni dans la liberté d’assister à la messe ou non, il tient dans manière dont je et nous traversons ces épreuves. Si nous regardons bien le Royaume se laisse trouver dans nos gestes, nos paroles, nos prises de décisions… Quel est le sentiment qui m’habite en ce moment ? Est-ce le regard d’un enfant frustré à qui ne peut pas jouer au jeu qu’il désire ou celui d’un être sauvé par le Christ qui regarde toute situation avec les yeux de Jésus ? Cette pandémie aussi frustrante et surtout dramatique soit-elle, nous révèle à nous-mêmes. Alors, ouvrons le Royaume de notre cœur à Jésus pour que le royaume de Dieu soit rendu visible au plus grand nombre.

Abbé Xavier le Paige

Lectures au Lectionnaire sanctoral :
Première lecture : Ep 4, 1-7.11-13
Psaume : 1, 1-2, 3, 4.6
Évangile : Jn 17, 20-26