Vendredi, 3e semaine de l’Avent
de la férie

Première lecture : Jr 23, 5-8
Psaume : Ps 71 (72), 1-2, 12-13, 18-19
Évangile : Mt 1, 18-24

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Homélie

Je suis touché par l’humilité de Dieu.

Humilité de Dieu qui ne choisit pas de descendre du ciel à bord d’un hélicoptère blanc ou par un grand escalier de marbre blanc.

Humilité de Dieu qui naît à la belle étoile, dans un décor de misère, dans une mangeoire d’animaux.

Humilité de Dieu qui pour dire aux hommes et aux femmes : « Je t’aime », se met sur la paille.

Humilité de Dieu qui, pour visiter la terre, prend l’habit du mendiant, du pauvre qu’on peut repousser. N’est-il pas symptomatique que les parents du petit, qui avaient cherché à ce qu’il soit reçu, ne trouvèrent, cette nuit-là, que des portes closes : pas de place pour lui dans la salle d’hôtes !

Humilité de Dieu qui entre dans le cours du temps à pas feutrés : l’évènement de Bethléem passa presque totalement inaperçu. Il y avait, dans les champs voisins, d’humbles bergers qui gardaient leurs troupeaux. Ils furent les seuls, en la première nuit de Noël, à reconnaître le petit agneau de Dieu.

Dans son livre inépuisable L’humilité de Dieu, François Varillon écrit : « Quand je prie, je m’adresse à plus humble que moi. Quand je confesse mon péché, c’est à plus humble que moi que je demande le pardon. »

Chers diocésains, en ce temps de Noël, je vous souhaite d’être, comme le santon bien connu, ravis par le Très-Haut qui se fait le Très-Bas. Sainte fête de Noël à vous, ainsi qu’aux vôtres !

+ Pierre Warin
Évêque de Namur