Saint Jean Berchmans, mémoire

Première lecture : Ap 18, 1-2.21-23 ; 19, 1-3.9a
Psaume : Ps 99 (100), 1-2, 3, 4, 5
Évangile : Lc 21, 20-28

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Homélie

De ce lundi à ce vendredi, dernière semaine de l’année liturgique A, nous parcourons le chapitre 21 de l’évangile de Luc. Comme dans le chapitre précédent, Jésus parle à tout le peuple dans le magnifique cadre du Temple. Lundi Jésus a montré en exemple la veuve qui a mis dans le trésor du Temple tout ce qu’elle avait pour vivre. Les autres ne mettent que le superflu ça ne leur coûte rien. Ensuite, à partir de mardi, Jésus parle de la ruine du Temple et de la venue du Fils de l’homme. Le discours n’a rien de rassurant : le Temple sera détruit, il y aura des guerres des désordres, des tremblements de terre, des famines, des pandémies, des persécutions…

Malgré ce tableau peu réjouissant, Jésus nous dit plusieurs paroles de réconfort :

  • Lc 21, 9: Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin.
  • Lc 21, 13: Cela vous amènera à rendre témoignage.
  • Lc 21, 18‑19: 18 Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. 19 C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie.
  • Lc 21, 28: Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.

Au cœur de ce tableau troublant, Jésus nous invite à la confiance, à rejeter la peur et redresser la tête. Cette attitude c’est l’espérance du salut. Non pas un salut futur, mais un salut effectif. Un salut dont nous sommes déjà en possession.  L’espérance elle nous évite de devenir une girouette qui s’affole, car elle garde le cap, elle nous permet de voir au-delà des difficultés du temps présent.

L’espérance, c’est justement cette vertu que nous devons mettre en œuvre aujourd’hui, car non seulement elle nous permet de voir au-delà, mais en plus nous redresse et nous indique comment traverser le temps présent en rejetant la peur et en sachant nous enraciner dans l’amour de Dieu qui nous garde jusqu’au moindre de nos cheveux.

Aujourd’hui nous traversons une épreuve, certainement pas la plus difficile que l’humanité ait connu, mais suffisamment difficile pour que nous puissions voir autour de nous toutes sortes de réactions. L’enjeu pour nous, chrétiens, sera de rester les yeux fixés sur le Christ qui nous dit : redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Si nous gardons cette parole et que nous en vivons autour de nous nombreux seront ceux qui se redresseront et relèveront aussi la tête. Si le virus est contagieux, la vertu d’espérance est capable de rendre la foi forte et d’enflammer la charité.

Abbé Xavier le Paige

Lectures au Lectionnaire sanctoral :
Première lecture : Ben Sira le Sage 51, 12c-19a.20.27
Psaume : 130 (131), 1, 2, 3
Évangile : Mt 19, 16-21